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du 25 au 28 mars 2012 (semaine 12)
 

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28 mars 2012 - Voyage à Cuba
FIDEL CASTRO SOUHAITAIT RENCONTRER LE PAPE

L’ancien leader cubain Fidel Castro avait annoncé le 27 mars qu’il rencontrerait Benoît XVI. Cette rencontre qui a duré trente minutes a bien eut lieu l’après-midi du 28 mars, peu avant le départ du Pape, presque sur le chemin de l'aéroport.

Sur le site officiel sur lequel Fidel Castro a l’habitude de livrer ses réflexions personnelles, le Lider Maximo avait écrit : “Je saluerai avec plaisir mercredi son Excellence le pape Benoît XVI, comme je le fis avec Jean Paul II, un homme dont le contact avec les enfants et les humbles citoyens du peuple suscitait, invariablement, des sentiments d’affection“.

“J’ai décidé de lui demander quelques minutes de son temps très occupé“, poursuivait Fidel Castro qui espère que Benoît XVI appréciera “ce contact simple et modeste“.

Ainsi au dernier jour de sa visite à Cuba, Benoît XVI s'est entretenu avec l’ancien leader cubain. Le Lider Maximo, s’était déjà entretenu avec Jean Paul II en novembre 1996 lors de sa visite au Vatican puis, en janvier 1998, lors de la visite du Pape Jean-Paul II sur l’île.

Évoquant cette visite, dans une interview donnée à « Vatican Insider », le 26 mars, Alina Castro revient sur la visite du Pape. La fille de Fidel et Natalia Revuelta, a fui son pays en 1993. Réfugiée aux Etats-Unis elle parle de l’ancien chef d’Etat et de son rapport à la foi. Elle ne croit pas à la conversion de son père Fidel.

Elle lui souhaite un retour « aux racines de la foi dans laquelle il a grandi, quand il étudiait chez les jésuites. A ses yeux, cela lui redonnerait l’humanité qu’il a perdue ».

Ses propos font apparaître des sentiments contradictoires au sujet de la venue de Benoît XVI à Cuba. Certes, elle voit dans le choix de Benoît XVI une légitimation. « Sa venue est très importante pour les croyants ». Evoquant son enfance, elle confie qu’ »être catholique à Cuba était un handicap idéologique: tu devais cacher ta foi afin de ne pas être persécuté. A présent, ce n’est plus ainsi ».

Quant elle parle de l’actualité, elle ne croit pas à une accélération des changements sur le plan politique, pour deux raisons. « La première est la personnalité différente de Benoît XVI » par rapport à Jean Paul II. « La seconde est que je ne crois plus à la possibilité d’un virage généré par la visite d’un chef religieux ».

Alina Castro ne juge pas positives les interventions des évêques pour la libération des prisonniers politiques. " L’Eglise locale, dit-elle, a donné l’impression de renoncer à sa mission naturelle de défendre les droits humains, pour pouvoir traiter avec le régime. Elle a ainsi obtenu des avantages pour les fidèles, mais elle a perdu prise sur le peuple cubain." (source : AP)


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